L'enfer c'est les autres, mais avec du "kawaii" partout ça passe un peu mieux !
C'est peut être ce qu'aurais dit Jean-Paul Sartre si il avait joué à FF14.
Voilà maintenant plusieurs mois que j'arpente le monde féerique de Final Fantasy XIV, lassé d'un wow vieillissant, d'un Battle for Azeroth catastrophique, et d'un Shadowland qui s'annonce aussi mauvais que la précédente extension, je me suis laissé tenter, après quelques retours d'amis, pour changer d'univers au bout de 15 longues années au service de Blizzard (rip) et me plonger dans le mmo de Square Enix.
C'est ainsi que ma petite Ana, mage Frost sur wow, devint une Black mage sur FFXIV et qu'elle se lança à l'aventure dans ce nouveau monde aux promesses multiples !
La première chose qui me surpris, fut ce gcd (global cooldown) horriblement long comparé à wow, 2,5s, un véritable enfer, puis ce système de zone instancié, cette map pas vraiment lisible sans un minimum d’expérience, ses quêtes fedex, ses cinématiques muettes avec des textes à rallonge, interminable et niais la plupart du temps, et surtout le manque de mobilité du Black Mage et son absence de CD (cooldown) défensif.
Mais comment mes potes pouvaient aimer ce jeu? Pourquoi je jouais à ce truc? Voilà ce que je me suis dis durant de longs mois ! Certes le jeu était beau, mais la storyline me semblait vraiment sans âme, mal écrite, chiante, infâme, digne d'un manga qui ne figurera jamais dans les tops du weekly shonen jump, voir pire, digne d'une fan fiction écrite par une fan de Neko, lectrice de Shojo, accroc à la jpop et la kpop (j’apprécie Kyary PamyuPamyu et Twice alors doucement les fans possédés plz !), avec ses personnages portant des semelles compensées et des costumes ridicules (Alphinaud, si tu me lis... ), ce jeu n'était clairement pas fait pour moi.
Pauvre petite Ana, livrée au milieu de Miquote en froufrou, qui ne semblaient se complaire que dans leurs apparences et le spam d'émotes aussi creepy que malaisante, pour montrer ""l'amour"" qu'elles pouvaient éprouver à leur super copine face à elle. Au moins à Pornshire, y'avait de l'action et elles tournaient moins autour du pot.
Merde quoi ! moi je voulais du sang, du pvp, des joueurs avec un minimum de skills, et puis c'était quoi ces joueurs? en instance ils se disaient tous bonjour, jamais de taunt, de flame, ou très très très rarement, même lorsqu'un foutu cac n'était pas capable d'éviter un aoe bien marqué en orange, les gens ne disaient rien ! Sur wow il se serait fait insulter au moins, au mieux kick ! Arrrgh ! j'étais arrivé dans un disney japonais, ou tout est merveilleux et mignon et plus jamais je ne pourrais taunt les pauvres randoms qui slack middle au goulet. Je venais d’atterrir dans l'enfer de Freeza.
L'enfer pour Freeza, et pour tout joueur de wow débarquant sur FFXIV.
Bref, il me fallut plusieurs mois, et de nombreuses pauses, de gueulantes sur mes potes pour leur dire à quel point ce jeu était horrible et que je ne pouvais que leur en vouloir de m'avoir trainé dessus, pour finalement, petit à petit, commencer à m'habituer à l'ambiance et surtout être un peu plus intéressé par les instances, le gameplay de mon personnage ainsi que l'histoire (même si je n'avais aucune affection pour les pnj principaux, ne le cachons pas.). Pour faire Simple ARR fut une purge, mais Heavensward, avec son design, son thème principal, ses nouvelles fonctionnalités réussit enfin à calmer le démon en moi et me faire apprécier le jeu.
C'était le début de la fin, ma bête intérieure était endormie,même ces abruties de Miquote fan de barbie, commençaient à me plaire. je n'avais plus envie de tout détruire et je me laissais convaincre lentement que ce mmo était, peut-être, au final, un havre de paix et que ma chère Ana pourrait enfin profiter de ce monde rose et acidulé.
Mais quelque chose en moi me disait que ce n'était pas possible, ce jeu devait bien avoir une face sombre? avec son lot de drama à ne plus savoir qu'en faire, non?! Toute cette lumière et cette gentillesse ne pouvait qu'avoir un coté monstrueux, tortueux, sale ! c'est la règle ! le coté lumineux et le coté obscur ! le yin et le yang ! Non, c'était bien trop beau pour être vrai et c'est ce que je n'allais pas tarder à découvrir, mais je vous raconterai ça lors du prochain article, qui je vous préviens, sera plus que croustillant (teasing teasing !).
